Zilwa – Mes inspirations : L’Île de Pâques pour le mysticisme

Zilwa – Les Trois Rites est mon premier roman (que vous pouvez vous procurer ICI). Dans une série de postes, je veux écrire sur tout ce qui m’a inspiré pour commencer la rédaction du livre. Zilwa veut dire “ilien” en créole mauricien. C’est donc, tout naturellement, que mes premières sources d’inspiration concernent les îles dans lesquelles j’ai eu l’occasion de me rendre!

Je vais procéder de manière chronologique, en fonction des moments de ma vie où j’ai voyagé, pour que, peut-être, vous puissiez comprendre mon chemin de pensée. J’avais d’ailleurs développé ce thème de l’inspiration et des méthodes pour l’atteindre. Le voyage est l’une d’elles.

Pour moi, l’inspiration provient d’un choc, une sorte de révélation qui vous heurte comme un coup de poing. Elle peut être positive ou négative, on peut être frappé par la beauté d’un endroit comme par sa laideur, par la gentillesse d’une population comme par sa cruauté… Et c’est exactement ce que je vais développer ici.

Le premier choc, qui a posé la première pierre à mon propre roman, fut ma visite sur l’Île de Pâques.

En 2010, j’ai eu l’occasion de faire un échange de six mois à Santiago de Chile. J’ai donc eu un semestre de vie étudiante chilienne. Je me tairais sur tous les aspects de ce moment (qui était incroyable, mais, pour ceux qui ont déjà fait des échanges, vous imaginez bien que cela n’a pas été tout le temps très studieux… ;)) sauf peut-être sur l’un d’eux: la possibilité qui m’a été donnée pour voyager. Chili, Argentine, Uruguay, Pérou… et Île de Pâques!

Rapa Nui, en langue locale, appartient en fait au Chili et est l’endroit le plus éloigné de tout autre bout de terre (en gros, depuis l’Île de Pâques, il faut faire six heures d’avion pour trouver le prochain lieu pour atterrir). L’île est mondialement connue pour ses “Moai”, ces immenses statues dressées un peu partout sur l’île (et devant laquelle je pose fièrement sur la photo ci-dessus et que vous retrouvez ci-dessous).

Il y a toujours beaucoup de mystères autour de celles-ci. Imaginez-vous: comment un peuple, des siècles auparavant, ont pu construire ces statues de plusieurs dizaines de mètres de haut, et les disposer sur toute l’île? L’énigme se résout peu à peu. On m’a expliqué sur place qu’une immense carrière de roches volcaniques servait à approvisionner les tailleurs en pierres. Ils sculptaient les statues à cet endroit précis puis coupaient des arbres qu’ils disposaient sur le sol afin de s’en servir comme “tapis roulant”. C’est pour cela, qu’encore aujourd’hui, l’île possède très peu d’arbres. Cela a aussi contribué à détruire l’éco-système de l’époque: tous les animaux sont partis et, n’ayant plus de quoi manger, les locaux ont dû s’entre-dévorer. Quand l’île fut découverte, le jour de Pâques, il n’y avait plus qu’une poignée de survivants…

Quand on se promène, qu’on regarde la mer infinie assis sur un bloc de basalte, on ressent vraiment cette aura de mystère, comme si de la magie nimbait ce lieu hors du temps… Et cela m’a inspiré.

La dévotion que le peuple avait pour honorer le culte des anciens m’a frappé. Comment peut-on sacrifier toute la végétation d’une île et sciemment creuser sa tombe pour construire toutes ces statues? Cette soumission a une puissance divine et ce sacrifice m’a absolument inspiré pour créer la théologie de mon livre. Les populations de l’île de Welling, où se déroule l’action de Zilwa, sont totalement vouées au culte des cinq Bondiés et sont prêts à tout pour les honorer, même à se sacrifier aux cours de terribles épreuves: Les Trois Rites, passage obligé pour devenir le grand protecteur de l’île.

D’ailleurs, venons-y à ces rites, également inspirés de l’Île de Pâques. C’est surtout le cas pour l’un d’eux: L’Homme Oiseau. J’avais d’ailleurs fait la critique d’un livre de Aurélie Wellenstein qui s’inspirait de la même chose. L’Homme Oiseau est une épreuve qui aurait existé sur l’Île de Pâques. Tous les hommes concourait à cette épreuve périlleuse, pour devenir “l’Homme Oiseau”, messager et ambassadeur divin qui devait assurer la paix entre tous les clans de l’île.

L’épreuve consistait à descendre d’une falaise escarpée jusque dans l’ocean, de nager jusqu’à un îlot plus loin, et de ramener un oeuf sans le briser. Peu arrivaient à revenir. La falaise était très coupante, beaucoup tombaient et se tuaient… Puis l’océan était infesté de prédateurs attirés par les effluves de sang.

Le héros de mon histoire, Shivan, va affronter cette épreuve et y rencontrera BEAUCOUP de difficultés…

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