L’Assassin Royal, Robin Hobb

Je suis un grand fan de Fantasy. Le Seigneur des Anneaux de Tolkien est l’un de mes livres de chevet (j’en ai fait la revue ici). Tous les thèmes relatifs à l’épopée, aux aventures de personnages qui s’élèvent au-dessus de leur condition, les quêtes impossibles, les combats épiques… me font rêver. Dans les romans Fantasy contemporains, ceux de Robin Hobb font partie de mes préférés (ou, en tout cas, font partie de ceux qui se lisent le plus facilement).

Robin Hobb commence sa saga de l’Assassin Royal au milieu des années 90. Elle y raconte l’histoire de Fitz, fils bâtard de Chevalerie, prince héritier, qui se fait ramener au Palais par un écuyer qui, par la suite, deviendra son mentor. Le retour de l’enfant sera le début d’une réaction en chaîne qui entrainera son lot de complots et de trahisons. Chevalerie, découvrant le bâtard, décide d’abdiquer, laissant son frère Vérité, prochain dans la ligne de succession du roi Subtil. Son autre frère, Royal, décide d’œuvrer contre le nouveau roi pour prendre, lui-même, la couronne. En grandissant, un vieillard mystérieux, sous les ordres du roi Subtil, formera Fitz pour faire de lui un assassin. On lui apprendra à maîtriser un pouvoir, l’Art, consistant à manipuler les pensées et actions grâce à son esprit. Il devra refouler une autre capacité magique, le Vif, consistant à communiquer avec les animaux, car celle-ci est très mal vue…

“Nous nous fabriquons souvent nous-mêmes nos propres prisons. Mais on peut aussi créer sa propre liberté”

L’histoire est prenante et, même si, au début, c’est un peu bizarre que tous les personnages portent des noms communs (Chevalerie, Subtil, Patience…), on s’habitue à l’univers médiéval de la saga: les grands châteaux forts, les festins avec les troubadours, les vastes plaines verdoyantes et les forêts vierges… On est vraiment dans un décor classique de Fantasy (une sorte d’Ecosse revisitée)!

On pourra noter aussi la présence forte des animaux et on sent l’amour de l’auteur pour les chiens (d’après mes recherches, elle en possède plusieurs). Si je devais relever un point négatif, ce serait les longueurs qu’on peut retrouver à certains moments. Fitz, plusieurs fois, reste dans le Palais à aller voir les uns et les autres sans qu’il ne se passe rien d’autre…

Le personnage du Fou est le plus intriguant. Physiquement, il est décrit comme chétif et d’une pâleur fantomatique, avec son bâton et ses grelots. On comprend que, au long de la saga, il jouera un rôle important. Jusqu’à présent, il intervient, ponctuellement, dans l’intrigue en prodiguant des conseils étrangement exprimés… à la manière d’un fou! Son passé reste trouble et sa clairvoyance nous interpelle. Il devient, au fur et à mesure, une sorte de confident et un conseiller pour Fitz.

Plusieurs cycles sont sortis : Le cycle de l’Assassin Royal, que j’ai lu, le cycle du Prophète Blanc et le cycle du Fou et de l’Assassin. Un point qui m’a étonné: pourquoi aucun de ces livres n’a été adapté sur écran? Il y a tout un contenu à rebondissement qui plairait à des spectateurs! Ce qu’écrit Robin Hobb est bien meilleur (pour moi) que Sapkowski et Le Sorceleur (j’en ferai peut-être une critique aussi… :)).

Fans de Fantasy, je vous recommande toute la série. J’en suis sûr, vous la lirez d’une seule traite!

L’Assassin Royal, Robin Hobb
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