Zilwa – Les Trois Rites est mon premier roman (que vous pouvez vous procurer ICI). Dans une série de postes, je veux écrire sur tout ce qui m’a inspiré pour commencer la rédaction du livre. Zilwa veut dire « ilien » en créole mauricien. C’est donc, tout naturellement, que mes premières sources d’inspiration concernent les îles dans lesquelles j’ai eu l’occasion de me rendre!
Voici donc le troisième article de ma série sur mes inspirations, faisant donc suite à mon post sur l’Île de Pâques et sa mystique et à celui sur l’Île de la Réunion pour les décors. Cette fois-ci, on quitte un peu les îles pour une contrée d’Afrique, la Tanzanie, qui est aussi l’hôte du point culminant du continent: le Kilimandjaro.
Et j’ai eu l’occasion de monter au sommet! Et comme vous le verrez à ma tête dans la photo ci-dessous, cela n’a pas été de tout repos!
Cette expérience a été primordiale pour insuffler à mon roman de vraies sensations, des choses que j’ai réellement ressenties.
Dans Zilwa – Les Trois Rites, les héros sont amenés à traverser toute l’île de Welling. Ils seront malheureusement contraints (par une suite d’événements que je tairai dans cet article) d’escalader une montagne pour passer de l’autre côté. Tout ce passage du roman est directement inspiré de ce que j’ai moi même vécu pendant cette ascension. Je vais vous en raconter les détails.
Pour atteindre le sommet du “toit de l’Afrique” il faut compter environ une semaine (5 jours d’ascension pour 1 journée de descente). Vous devez obligatoirement passer par une agence qui a le permis pour accéder au parc du Kilimandjaro. D’ailleurs, parenthèse sur celles-ci, celle que nous avons utilisée, Kessy Brothers, était super fiable et pas trop chère (les agences peuvent mettre des tarifs bien salés…). Il faut savoir aussi que pour un couple (ma femme et moi) il faut une dizaine d’accompagnateurs: guide (formé aux premiers secours), assistant guide, cuisinier, assistant cuisinier, porteurs (qui vont porter la plupart de vos affaires, les tentes et les victuailles).
Nous voila donc partis pour une petite semaine d’ascension. Les paysages que nous avons traversés étaient magnifiques. Nous pouvions tout à fait nous rendre compte de l’altitude grandissante car, si nous débutions dans une jungle tropicale, nous finissions dans un paysage lunaire.
Je pourrais m’attarder sur tous les jours de randonnée mais ce qui m’a véritablement inspiré est le “peak day”, la dernière montée vers le sommet, et toutes les sensations éprouvées.
Ce jour-là, c’est réveil à 23 heures (et oui…) pour une arrivée à Uhuru Peak, le sommet, à… 7h du matin! Je vous vois faire la grimace en lisant ces lignes et je vous confirme: oui, ça pique!
Donc on se réveille (“en pleine forme” comme vous vous en doutez), on prend un petit déjeuner frugal à base de café/thé et de porridge pour être bien calés, et on commence l’ascension. Sachez qu’à ce moment-là, on est déjà à 4500 mètres d’altitude et que le mal des montagnes se fait peu à peu sentir. Alors on marche, éclairés par la lampe frontale, avec des mouvements assez lents car: 1- la fatigue des jours d’avant se fait sentir, 2- on a plein de couches de vêtements qui empêchent d’amples mouvements. D’ailleurs, sur la première photo, il faut savoir que je porte 2 paires de chaussettes, un legging, un jogging, un pantalon de randonnée, un t-shirt à manches longues, une polaire, un pull, une parka, deux paires de gants, une écharpe et un bonnet (que j’ai enlevé pour la photo). Tout ça pour ce jour spécial avec une température de… -15 degrés celsius!! Et même à travers tout cet attirail, je peux vous jurer qu’on ressent bien le froid et qu’on n’a pas chaud une seule fois, même avec l’effort physique.
Plus on monte, et plus le mal des montagnes se fait sentir: des maux de tête, de ventre, des vertiges, des crampes… Ma femme n’a pas eu trop de symptômes mais moi… j’ai TOUT eu! Cependant, il était hors de question pour moi d’abandonner (sur les 80 personnes à avoir tenté l’ascension, 30 ont fait demi-tour, d’après le guide).
Je me suis donc accroché, malgré la fatigue, l’état nauséeux dans lequel je me trouvais… Un pied après l’autre je montais la pente poussiéreuse et verglacée. Mes jambes étaient lourdes et tremblantes, mon nez coulait, mes yeux se fermaient… et ce vent glacial qui brulait les quelques centimètres de peau de visage non recouverts, les pieds qui dérapaient dans les côtes, l’eau qu’on pouvait de plus en plus difficilement boire car elle gelait dans les gourdes… Bref un spectacle pas très beau à voir.
Mais cela valait le coup… Oh oui! Toutes ces sensations furent balayées d’un coup quand nous fûmes enfin sous le panneau indiquant le sommet à 5895 mètres d’altitude. À la place, une véritable euphorie, un bien-être psychologique fou et ce merveilleux sentiment de devoir accompli s’était installés. Bon, je ne faisais pas le malin, j’étais K.O mais quel kif!
Cette expérience, aussi difficile fut-elle, m’a énormément inspiré. Quand les héros de Zilwa entament l’ascension de la montagne, ils passeront par exactement les mêmes sensations que moi. Les muscles qui ne répondent plus, la fatigue, la mauvaise humeur… Tout ce cocktail explosif pour donner une crédibilité, une réalité à ce que ressentent les protagonistes.
Zilwa – Les Trois Rites est en vente sur Amazon au formats Kindle et Broché, et, pour l’acheter, c’est PAR ICI!
Je vous laisse avec le plus beau lever de soleil qu’il m’ait été donné de voir… au dessus d’une mer de nuages!
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