Vivre de sa Plume: un doux rêve?

Beaucoup d’auteurs, peut-être même tous, rêvent de vivre de leur plume et de ne se consacrer qu’à l’écriture. Cependant, au fur et à mesure de mes recherches, j’ai constaté que cela pouvait être très compliqué et que les success stories sont finalement assez rares…

Si des auteurs comme @guillaume_musso, @Aurelie_Valognes, @MarcLevy, @Joeldicker inspirent par leur succès, ils restent des cas particuliers. Et je ne parle pas des anglosaxons qui, à mon sens, ne peuvent pas servir d’exemples aux auteurs français car les montants qu’ils gagnent sont loin, très loin, de ce qu’on peut gagner en France (le marché addressable n’est déjà pas le même avec 327 millions d’habitants aux Etats-Unis contre 66 millions en France).

Des études publiées notamment par la Charte des Auteurs et des Illustrateurs Jeunesse démontrent un statut de précarité des auteurs. Même s’il est très difficile d’estimer le nombre de personnes vivant de leur plume, en 2018, 50% des auteurs publiés ont gagné 900 euros net sur l’année… et vivre de cette somme uniquement est juste impossible. C’est pour cela que 90% des écrivains ont un deuxième métier.

Pourquoi cette précarité? Je n’ai pas encore publié mon livre mais, d’après mes recherches, c’est avant-tout par la pression d’un marché qui diminue chaque année et qui se répercute dans les contrats des maisons d’édition. La Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse se bat pour assurer de meilleurs revenus aux auteurs et je vous conseille de voir, si le sujet vous intéresse, les vidéos de @samanthabaillyauteur, ancienne présidente de la Charte (remplacée aujourd’hui par @guillaumenailcommeportail). Je pense que cela ne doit pas représenter un frein pour nous, jeunes auteurs.

Mon propos précédent concerne, avant tout, les auteurs publiés dans des maisons d’édition. Qu’en est-il des auteurs auto-édités (comme moi)? C’est à dire ceux qui ne passent pas par une maison d’édition et qui commercialisent leurs livres par leurs propres moyens. Et bien… c’est à la fois mieux et pire! Vous pouvez d’ailleurs consulter mon article sur l’auto-édition qui vous donnera d’autres informations!

Mieux car, comme les auto-édités ne passent pas par les circuits de distribution traditionnels (librairies physiques), ils n’ont pas les coûts associés. Donc, forcément, la marge sur le livre vendu est plus grande et, donc, il y a plus d’euros pour l’auteur, même si les livres auto-édités sont 99% du temps moins chers que les publiés de manière classique!

Un auteur édité touche environ 8% du prix de vente du livre alors qu’un auto-édité touchera environ 20%. Donc, pour 100 livres édités à 15 euros avec 8% de redevances, l’auteur touchera 120 euros. L’écrivain auto-édité touchera la même somme pour 75 livres à 8 euros l’unité. Donc cela peut sembler plus avantageux…

Mais, un auteur auto-édité est beaucoup moins visible! Les maisons d’édition ont des budgets pour promouvoir leurs livres alors qu’un individu seul ne comptera que sur lui même… Et forcément, cela a un impact sur les ventes! La promotion dans l’auto-édition reposera principalement sur les réseaux sociaux, les blogs, et autres moyens digitaux “gratuits”. C’est pour cela qu’une vraie stratégie de lancement pour un indépendant est primordiale pour avoir une chance de marcher! Très prochainement, j’écrirai un article sur la stratégie que j’ai adoptée pour promouvoir mon livre. Il est encore tôt pour déterminer si cela fonctionnera ou pas mais, après m’être inspiré des lancements d’auteurs en auto-édition réussis (comme Agnès Martin-Lugand), j’ai pu regrouper quelques pistes et bonnes pratiques pour utiliser au mieux des outils facilement à disposition.

En conclusion, il ne vaut mieux pas se lancer dans l’écriture si notre seule motivation est de bien gagner sa vie. Cet acte d’écrire doit se placer dans une logique de création pure et, avec du travail, du talent et de la chance (il ne faut pas l’oublier celui-là), on peut y arriver! Si vraiment l’envie d’écrire vous prend aux tripes, foncez. Avec un peu de chance, qui sait, vous êtes la prochaine success story française!

Vous voulez m’aider à vivre de ma plume et acheter mon premier roman? C’est par ici!

Vivre de sa Plume: un doux rêve?

3 commentaires sur “Vivre de sa Plume: un doux rêve?

  1. Hello Grégoire !

    Très contente de découvrir ton blog (depuis Insta). J’aime beaucoup son design, il est très épuré et il donne envie de le lire ! Je suis d’accord avec toi par rapport au fait de vivre de sa plume. Pour l’instant, je n’y pense même pas ! Je viens à peine de publier deux nouvelles dans un recueil collectif, et je travaille au mien… ce qui n’est pas du tout la voix royale pour percer dans le métier ahaha ! Mais, une fois qu’il sera ficelé, alors, je réfléchirai à la meilleure stratégie pour le faire découvrir… en continuant à travailler à côté, en toute lucidité ;)! Belle journée à toi, et bon courage à toi !
    Sabrina (entre les lignes)

    1. Saut Sabrina, merci pour ton commentaire! Écrire peut vraiment nous tenir à coeur mais, comme tu le dis, il faut rester lucide et ne pas prendre la décision de tout abandonner pour l’écriture sur un coup de tête!
      Tu parlais de la meilleure stratégie pour faire découvrir ton livre. Je vais très prochainement faire un article sur les stratégies de lancement que j’ai pu observer chez les auteurs qui ont marché. Tu recevras prochainement la notification 🙂
      À bientôt!

Les commentaires sont fermés.

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