Bilan de ma première séance de dédicace

Hier fut une grosse journée: celle de ma première dédicace. Ce ne fut clairement pas de tout repos mais, cependant, j’en ai tiré beaucoup de leçons. Comment cela s’est passé? Comment me suis-je préparé? Combien ai-je gagné? Que vais-je améliorer les prochaines fois? Je vais tâcher de répondre à ces questions avec le plus de précisions possible et chronologiquement.

Comment ai-je trouvé la librairie de ma dédicace?

Comme vous le savez peut-être, je suis originaire des Alpes-Maritimes et, depuis que nous sommes revenus de notre expatriation à l’île Maurice, nous y habitons avant de repartir vers une autre destination. C’est donc naturellement que j’ai fait une liste de tous les endroits qui vendent des livres (car je les fréquentais moi-même plus jeune). Pour cette librairie, le Eden Beach Store, j’ai eu le contact d’un des patrons par ma famille. La conversation avec lui fut des plus faciles et, rapidement, nous avons convenu d’une date. Malheureusement, tous les week-ends jusqu’à la fin de l’été étaient pris. J’ai donc du me contenter d’un vendredi. Cela pouvait être une opportunité car Juan-les-Pins étant une station balnéaire, tous les magasins ferment tard (la librairie en question ferme à 1h du matin) et beaucoup de personnes viennent manger et boire des verres après la plage. J’espérais donc que le vendredi soir m’apporte des clients. Je ne suis resté que jusqu’à 20h30 mais j’ai pu faire de nouvelles ventes vers la fin!

Est-ce que cela m’a desservi d’être auto édité?

Pas du tout. D’accord, les libraires ne sont pas les plus grands fans de Amazon, loin de là, mais ils sont des commerçants qui comprennent le milieu de l’édition et la difficulté pour un jeune auteur d’être édité. Donc si tu ramènes ton stock de livres et qu’ils n’ont pas à les commander sur Amazon pour fournir un client, il n’y a aucun souci! Par ailleurs, pour la dédicace, la librairie te prend 30% sur tes ventes (si tu vends beaucoup), donc finalement elle peut s’y retrouver financièrement aussi.

Comment ai-je préparé la dédicace?

Au niveau de la communication, la librairie relaie sur les réseaux sociaux la date de la dédicace. C’est tout ce qu’elle fait, à part de fournir une table, une nappe, de l’eau et du café. Tout le reste, c’est à toi de te débrouiller. Pour les réseaux sociaux, j’ai bien sûr communiqué sur mes comptes Facebook et Instagram. Sur place, je voulais aussi avoir de la visibilité. Comme vous l’avez peut-être remarqué, la couverture de mon livre est très colorée. Je me disais que garder les mêmes codes couleurs pour un roll-up (ou kakémono) avec quelques critiques dessus pouvait attirer le regard et les passants! J’ai alors fait faire un devis pour 1 roll-up, 50 flyers (qu’on a distribué dans Juan-les-Pins) et 100 marque-pages donnés à tous ceux qui achetaient un livre. Je tiens à dire que le roll up a fait son petit effet car beaucoup de monde s’arrêtait devant pour lire les critiques. Je suis certain qu’il m’a ramené des clients. C’était un investissement considérable mais bon car non seulement il m’a permis de vendre mais, en plus, je pourrai m’en servir une autre fois! Je remercie d’ailleurs ma petite sœur graphiste qui a frappé une nouvelle fois et sans qui je n’aurais pas pu créer ces visuels. De plus, j’ai envoyé une notification de ma dédicace à Nice Matin, le journal local, qui l’a publiée. En dehors de la communication, j’ai commandé un stock de livre chez Amazon pour avoir largement de quoi vendre.

Une fois sur place, comment se passe la dédicace?

La première sensation que tu as: l’angoisse. Est-ce qu’il y aura du monde? Est-ce que tout se passera bien? Qu’est-ce que je vais écrire sur la dédicace? Quels arguments de vente vais-je mettre en avant? Bref, plein de sources de stress dont on se passerait bien… puis le premier client arrive. C’était un monsieur, luxembourgeois en vacances, qui avait été attiré par la couverture et qui cherchait un cadeau pour son fils. Je lui ai donc raconté l’histoire (en balbutiant un peu car angoissé de ne pas conclure la vente), les inspirations… et il l’a pris. Gros soulagement. C’était au moment où je finissais de m’installer, à 10h. Cela m’a mis un gros coup de boost et mes craintes se sont levées. Avec ma femme (à qui je rends un grand hommage pour être restée avec moi toute la journée), dans les moments de creux, nous répétions le discours, les points à mettre en avant… Les gérants de la librairie venait régulièrement nous voir pour nous proposer du café et nous encourager. Il y avait une bonne ambiance d’autant que mon emplacement était clé. Peut être que vous l’avez vu sur mon Instagram mais j’étais placé en dehors de la librairie (c’est pour cela que je n’ai pas de masque d’ailleurs), sur le trottoir. Ce qu’on ne voit pas sur la photo c’est que je suis sur l’un des carrefours principaux de Juan-les-Pins, entre les restaurants et la plage. J’avais donc beaucoup de monde qui passait devant moi tout au long de la journée. Pratique pour vendre! Puis je n’ai pas vendu qu’à des étrangers non plus. Grâce aux réseaux sociaux et au bouche à oreille, de vieilles connaissances sont mêmes venues pour acheter le livre et avoir la dédicace (notamment mes institutrices de CE1 et CM2)! En conclusion, je suis resté de 10h à 20h30 pour un total de ventes de 33 livres, ce que je trouve honorable pour une première!

Comment gérer les moment creux?

Il y en a eu beaucoup! C’est vrai que c’est pénible d’être assis à sa table, sourire et dire bonjour à tout le monde alors que, finalement, peu de personnes ont de l’intérêt pour le livre. Cela crée donc de long moment de solitude. Enfin, j’ai la chance d’avoir eu ma femme toute la journée avec moi pour me soutenir. Et ça, c’était super important car, finalement, le temps est passé vite et, en plus, nous pouvions répéter les discours aux clients potentiels.

Quel est le résultat de la journée?

Alors commençons par les coûts:

1 roll up: 125 euros avec la structure de soutien métallique

50 flyers: 25 euros

100 marque-pages: 90 euros

33 livres vendus: 171 euros de coûts d’impression

Total des coûts: 411 euros

Maintenant les gains:

33 livres vendus: 527,67 euros auxquels je dois retirer 30% pour le libraire.

Total des gains: 370 euros

Pour cette dédicace, je suis donc déficitaire de 41 euros mais j’ai gagné 33 nouveaux lecteurs qui peut être achèteront mes futurs romans et j’ai 215 euros de coûts (roll up et marque-pages) que je n’aurai pas à dépenser la prochaine fois. Donc j’en tire quand même beaucoup de positif!

Vais-je continuer les dédicaces?

Oui! J’ai aimé cet exercice et le résultat. 33 livres c’est un début pour moi correct et j’espère pouvoir faire encore mieux une prochaine fois. La rencontre avec un nouveau lectorat est une belle expérience que je souhaite reproduire!

Et si tu veux que je t’envoie ton exemplaire signé de Zilwa, envoie-moi un petit message!!

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