Le temps passe tellement vite… Le 29 mai 2020, je publiais le tome 1 de Zilwa. Un saut dans l’inconnu, une aventure rocambolesque, des rencontres superbes… Tellement de choses se sont passées en 2020 qu’il fallait que je dresse un bilan de tout cela. Je n’avais rien écrit depuis longtemps sur ce blog. Aujourd’hui est une bonne occasion de prendre ma plume de coucher mes impressions sur cette page virtuelle.
L’édition traditionnelle: une désillusion. L’auto-édition: une découverte.
En réalité, Zilwa, Les Trois Rites, était prêt bien avant le mois de mai 2020. Mes relecteurs (je ne connaissais pas encore le terme de “beta-lecteurs”) m’ont fait leur dernier retour en novembre 2019. J’ai donc mis 6 mois avant de publier! Pourquoi? Et bien parce que j’ai envoyé mon manuscrit à une foultitude de maisons d’édition! Certaines sont très connues (Bragelonne, Folio SF…) d’autres un peu moins. Toutes ont cependant un point commun: elles n’ont pas donné une suite favorable à mon envoi. D’ailleurs, je n’ai en réalité reçu de réponse qu’à la moitié des envois. Cela fait un an, donc on peut partir du principe que c’est mort, mais je reste assez amer sur le manque de professionnalisme de certaines maisons… D’autant que certaines ont des pratiques qui ne m’ont guère convenu (ex: un envoi d’un manuscrit imprimé en police 14, double interligne, recto seulement = 800 pages qui finiront dans une poubelle de Rageot (oups, j’ai dévoilé leur nom) = bravo la conscience environnementale!).
Bref.
En parallèle de mes envois, je me renseignais sur l’auto-édition. Honnêtement, je n’avais pas la moindre idée de ce que c’était. Ou plutôt, je voyais ça comme un truc ultra-contraignant, où il fallait imprimer tous ses livres et faire du porte à porte pour les vendre. La réalité est toute autre. Plusieurs plateformes proposent la possibilité de s’éditer soi-même (Amazon est la plus connue, mais il y a aussi Kobo, Bookelis…). Cela nous permet de gérer tout le livre et de bénéficier d’une plateforme en ligne pour se vendre.
La vision entrepreneuriale m’a séduit.
Le fait de devoir gérer le projet de publication comme une start-up où on prend tout en main fut un vrai plus. C’est une bonne école pour savoir comment concevoir une couverture, créer de la visibilité, de la promotion… Et, honnêtement, cela m’a tenté. J’ai donc publié sur Amazon (en broché et en numérique). Il y a eu des couacs (j’avais publié la mauvaise version…) mais j’ai découvert un vivier d’opportunités. Aujourd’hui, l’auto-édition est ma plateforme privilégiée de publication. Je n’ai même pas considéré l’édition traditionnelle pour mon deuxième tome. Pour les prochains romans, ce sera la même chose.
Aujourd’hui, mes livres sont non-seulement disponibles sur Amazon mais aussi sur la FNAC, ainsi qu’au programme de certaines écoles des Alpes Maritimes.
Le début de ma présence sur les réseaux sociaux et les rencontres d’auteurs
Avant que je commence à poster pour promouvoir Zilwa et ma vie d’écrivain, ma dernière photo datait… de 2014! Autant vous dire que je n’étais pas très calé! J’ai pourtant dû m’y mettre. En tant qu’auto-édité, on ne peut compter que sur nous-mêmes pour promouvoir son livre. Un moyen gratuit et accessible à tout le monde: Instagram et Facebook. Quand j’ai commencé à poster, je n’avais aucune idée de ce que je faisais. Ma femme m’aidait beaucoup à comprendre ce qu’il fallait que je montre de ma vie et pourquoi, comment créer de belles photos, écrire des posts qui ont du sens…
J’ai mis du temps à apprivoiser les réseaux. Aujourd’hui, à force de poster, j’ai compris comment cela fonctionnait. J’ai donc alimenté ma page Instagram (@gregoirelaroque_auteur) et ma page Facebook (Grégoire Laroque) avec des photos de ma vie d’auteur et de mes livres.
Sans oublier ce blog!
Créer un blog fut l’occasion pour moi de transmettre d’autres messages, d’écrire ma façon de penser. Là encore, ma femme a un grand rôle. C’est elle qui a monté ce blog avec ses talents de développeuse web. Merci encore à elle d’avoir rendu ça possible. Aujourd’hui, 33 personnes sont abonnées au site. N’hésitez pas à laisser votre mail pour recevoir les dernières nouveautés.
Dans “réseau social”, il y a “social”. Cela a été l’un des moments forts de mon année 2020. J’ai rencontré des auteurs auto-édités, comme moi, ainsi que des chroniqueuses et chroniqueurs sur Instagram. La communauté est d’une bienveillance incroyable. Nous nous échangeons plein de conseils, achetons nos livres, donnons nos avis. Le groupe est soudé et va à l’encontre de tout ce qu’on entend sur les réseaux (malveillance, voyeurisme…). L’ambiance est bonne et certains sont même devenus des potes.
Le Collectif des Auteurs Masqués: début de mon engagement associatif
Comment parler de 2020 sans mentionner L’ÉVÉNEMENT de l’année: COVID 19. En avril, pendant le 1er confinement, tout le monde était pris au dépourvu. Il n’y avait pas de masques, les hôpitaux étaient en sur-capacité ou démunis face à tous les patients qui arrivaient. Plusieurs initiatives se créaient. On se rappelle de tous ceux qui applaudissaient à leur fenêtre pour encourager le personnel médical. J’avais envie, à ma petite échelle, de contribuer à cet élan de solidarité.
Grâce aux réseaux sociaux (encore eux), j’ai réuni une quarantaine d’auteurs (professionnels ou amateurs) pour écrire un recueil de nouvelles dont les recettes seraient versées à une association. C’est ainsi qu’est né Le Collectif des Auteurs Masqués. Le premier livre, Histoires de Confinés, soutenait #protegetonsoignant, association montée dans le cadre de la pandémie et qui avait pour but d’acheter du matériel au personnel soignant de France. Leur approche “terrain” m’a convaincu et j’ai voulu les aider.
Aujourd’hui, nous avons publié trois recueils: Histoires de Confinés, Histoires de Tolérance (pour l’Asso Hugo, contre le harcèlement scolaire) et Histoires de Femmes (pour la Fondation de Femmes).
Les rencontres avec les lecteurs et les jeunes générations
Lors de la parution du premier tome de Zilwa, pendant la “trêve” de la pandémie, l’été, j’ai organisé une séance de dédicace à une librairie de Juan les Pins, à côté d’Antibes. Je remercie d’ailleurs le Eden Beach Store pour leur accueil et leur sympathie. Pour l’occasion, j’avais préparé des visuels: un roll-up banner (ou kakémono) pour être disposé à côté de la table de dédicace, des flyers à distribuer dans Juan les Pins, des marques pages à donner à tous ceux qui achèteraient le livre.
Cette séance s’est très bien passée. J’ai vendu plus de 30 livres lors de la dédicace (ce qui fait partie des records de la librairie) et, surtout, j’ai pu discuter de littérature et de Zilwa à de nouveaux lecteurs. Parler et tenter de convaincre un nouveau lectorat fut un excellent exercice. Pour avoir plus d’informations sur le déroulé et sur mes conseils sur la séance de dédicaces (ainsi qu’un point budget), vous pouvez consulter mon article dédié au sujet.
Très récemment, je suis aussi intervenu dans un collège et dans un lycée. Je profite pour remercier le collège Sidney Bechett et l’institution du Mont Saint Jean pour leur accueil. Faire face à des adolescents pour leur présenter son livre est un exercice effrayant…
Mais quel pied!
J’ai adoré mes passages. Les gamins étaient du tonnerre. Ils étaient tous super intéressés et posaient tellement de questions (ils voulaient tous savoir combien je gagnais avec mes livres XD). Parler aux jeunes générations fut hyper rafraichissant. J’ai gagné beaucoup de nouveaux lecteurs grâce à ça!
2020 en chiffres
Pour résumer mon année d’auto-édition, voici quelques chiffres:
- 2 livres publiés sur Amazon: Zilwa, Les Trois Rites (tome 1) et Zilwa, Le Piège du Fourmilion (tome 2)
- 3 recueils publiés par le Collectif des Auteurs Masqués: Histoires de Confinés, Histoires de Tolérance, Histoires de Femmes
- 550 livres vendus pour Zilwa (t1 + t2) soit environ 2300 euros de redevances
- 800 livres vendus pour le Collectif des Auteurs Masqués soit environ 2600 euros de redevances
- 1 séance de dédicaces
- 2 écoles avec Zilwa au programme
- 1200 euros de dépenses pour les publications de livres (correction, promotion…)
Mais tous ces chiffres ne sont rien face au bonheur d’écrire et de publier. Cette année, malgré toutes les contraintes qu’elle nous a infligées, fut riche en projets, rencontres, défis. En 2020, j’ai découvert une partie de moi-même. J’ignorais même qu’elle faisait partie de moi.
Pourtant, elle était là, attendant juste son heure pour s’exprimer.
J’ai hâte de voir ce que 2021 me prépare… Et de vous dévoiler tous mes nouveaux projets!