De la SF comme on l’aime! Des robots dans un monde futuriste qui sont pratiquement les égaux des humains… Tous les ingrédients sont réunis pour une belle aventure! Asimov est pour moi l’une des références du genre et voici pourquoi.
L’histoire met en scène Elijah Bailey, inspecteur de police, qui doit se rendre sur la planète Aurora où un robot s’est fait “assassiné”. Ceci est vu comme un crime très grave et l’un des plus grands roboticiens vivant sur cette planète, Han Fastolfe, est le principal suspect. En effet, pour neutraliser un robot, il faut avoir une connaissance ultra pointue de la robotique. Aidé des robots Daneel et Giskard, Baley devra résoudre ce mystère dans une planète dont les habitants sont assez hostiles aux humains…
“L’humanité doit élargir sa vision, sa portée, si elle veut rester florissante. Si nous n’en faisons rien, une autre civilisation en cours d’expansion nous atteindra et nous ne serons pas de force à résister à son dynamisme.”
Les Robots de l’Aube est le cinquième tome du Cycle des Robots, composé de six livres. J’ai commencé par celui-là par pur hasard et je n’ai eu aucun mal à me plonger dans l’univers et à comprendre l’histoire, sans pour autant avoir lu les quatre précédents.
En plus d’être pris dans l’histoire, avec l’enquête de Bailey et tous ses rebondissements, Asimov a incroyablement anticipé notre relation avec l’intelligence artificielle aujourd’hui. Le Cycle des Robots a été écrit entre 1950 et 1985, donc a une époque où la robotique n’était pas si développée! Le roman relate notre dépendance aux machines et à quel point celles-ci nous dépassent. Le meilleur exemple est Gladia, une habitante de Aurora, qui ne peut rien faire sans qu’un robot ne l’aide, y compris dans son intimité! Un système de lois “robotiques” est même mis en place pour tenter de trouver un cadre pour légiférer les actions des robots (à mettre en parallèle aux actions des gouvernements actuels pour tenter de créer des lois pour les compagnies du numérique comme Facebook ou Google).
Il y a aussi notre relation avec la nature qui est pointée du doigt. On lit la critique, à peine voilée, de Asimov sur le fait que les humains se sont tellement tournés vers la technologie que la nature en a pâti. La perception du naturel change aussi car, dans le livre, il est synonyme de danger. La technologie, ce que l’homme a créé, rassure alors que la nature effraie. Quand Elijah va sur Aurora, qui est encore très préservée, il fait plusieurs fois des malaises quand il est amené à sortir. Le personnage principal ne supporte pas toute cette nature et son angoisse est telle qu’il ne peut rester dehors. Sur Terre, la technologie, synonyme de contrôle de l’humain, a pris le pas sur le naturel, sur lequel l’homme n’a pas d’emprise. D’ailleurs, la confiance presque aveugle que les humains accorde à la technologie va avoir un effet pervers: ils ne peuvent pas imaginer que les robots soient capables du moindre vice. Peut-être à tort…
L’anticipation de ce livre est très intéressante et je conseille à tous ceux qui aiment le genre de se plonger dedans!